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Commençons tout d’abord par identifier le fion (ou la fionne).

 

 

1. Portrait robot 

 

 

         

 

 

 

 

 

Voilà notre fion(ne) vu(e) de face, sans masque, nature !  Il/elle ne s’affiche pas de la sorte malheureusement : pas fou/folle le bougre/la bougresse, il/elle sait pertinemment qu’il/elle se ferait repérer trop facilement ! Non, ces petites caractéristiques apparaîtront dans des circonstances bien spécifiques,  sur vos photos de couple par exemple, dans l’intimité d’un weekend amoureux…

2. Un être « spécial », « à part », « hors du commun »

Le/la fion(ne) est intimement persuadé(e) d’être « différent(e) » du reste de la population. Convaincu(e) d’avoir en main des capacités physiques et psychiques « supérieures » à ses chers compatriotes, il/elle se sent naturellement beau/belle et doté(e) d’une intelligence exceptionnelle. Il/elle a besoin de se sentir admiré(e), voire jalousé(e), pour exister.

Se sentant incompris(e) et jugé(e) injustement par celles et ceux qui ne savent pas reconnaître l’être fantastique qui sommeille en lui/elle, il/elle n’aura de cesse de cultiver une certaine « introversion » qu’il/elle alternera avec un comportement extraverti, afin de mieux attirer l’attention sur LUI/ELLE.

3. Un « brave type », « une fille chouette »

 

Le/la fion(ne) a donc un souci majeur dans sa vie : PLAIRE ! Ainsi, il/elle va redoubler d’imagination pour s’attirer la sympathie de son entourage. Certains adopteront le costume d’une personne sûre d’elle, inspirant confiance et sécurité. D’autres, en revanche, miseront sur une timidité touchante qui réveillera en vous l’envie de réconforter. Bref, tous les moyens seront bons pour SE FAIRE REMARQUER !

Le/la fion(ne) veut marquer les esprits, et ne conçoit pas que son entourage puisse échapper à l’être exceptionnel qu’il/elle incarne.

Il/elle se façonnera alors, dans la quasi-totalité des cas, l’image d’une personne

chaleureuse et serviable, simple et équilibrée, à l’écoute des autres. Il/elle pourra même aller jusqu’à faire carrière dans le social ou l’humanitaire !

Malheureusement pour lui/elle, il/elle n’aura pas pour autant de véritables amis. Bizarre…

 

4. Un maître des apparences

 

Vous l’aurez donc compris : leur mission majeure à laquelle ils se vouent sans relâche est… le contrôle des apparences ! Ces dernières sont un peu comme les branches d’un arbre auxquelles tout être humain s’accrocherait désespérément lors d’un ouragan. Il en est de même pour les fions : leurs vies ne tiennent qu’aux apparences et s’assimilent à un combat de tous les instants. Ainsi, les fions calculent tout, absolument tout : leurs paroles, le ton de leur voie, leur look, leur image... Ils mentent sans cesse, aux autres et à eux-mêmes, sans toujours distinguer la barrière entre ce qui est vrai et fictif d’ailleurs. Ainsi, certains d’entre eux sont de véritables mythomanes. 

Les fions se voient donc contraints à renoncer à toute spontanéité, un luxe qu'ils ne peuvent plus se permettre et qui risquerait fort de laisser transparaître leur véritable personnalité.

 

 

5. Un être « vide »… 

 

Voilà, on y arrive : quelle est la véritable personnalité du/de la fion(ne) alors ? Eh bien, aussi incroyable que cela puisse paraître, celle d’un être dépourvu de tout affect, une « coque vide » comme l’évoque très justement Marie France HIRIGOYEN (voir son livre "le harcèlement moral", Editions POCKET).

Un/une fion(ne) ne sait pas aimer. Il/elle ne sait pas non plus ce qu’est la tristesse, la compassion… Un/une fion(ne) ne ressent que désir, envie, colère.


Mais comment est-ce possible ? Là encore, Marie France HIRIGOYEN nous éclaire sur le sujet :

  • le/la fion(ne) « n'a jamais été reconnu(e) comme être humain » : il/elle a grandi dans la souffrance, blessé(e) par son entourage. Il/elle a fini par « apprivoiser » le sentiment de haine dans lequel il/elle s’est construit(e),  et ne sait désormais plus évoluer autrement ;

 

  • le/la fion(ne) « a été obligé(e) de se construire un jeu de miroirs pour se donner l'illusion d'exister ». « Sa victime n'est pas un individu autre, mais seulement un reflet » : ne sachant pas considérer l’autre comme un être humain, il/elle est donc dans la totale incapacité de le respecter et de ressentir à son égard une quelconque empathie. L’autre est « nié, annexé, accessoirisé » (http://pervertus.skynetblogs.be/)

6. … et diabolique...

 

Eh oui, un(e) fion(ne) est loin d’être inoffensif/inoffensive, bien au contraire. Véritable prédateur/prédatrice,  il/elle va partir chasser ce qu’il/elle déteste le plus : l’amour, la générosité, la joie de vivre… Il/elle va déployer une énergie considérable à pomper toutes ces qualités chez les autres. Il/elle procède à une sorte « d’échange » entre ses propres traits de personnalité qu’il/elle s’efforce de masquer pour mieux piéger ses proies (d’où l’importance de contrôler parfaitement les apparences), et les qualités des personnes qu’il/elle courtise. Pour ce faire, il/elle devra nouer des rapports privilégiés avec sa proie, afin de pouvoir se dévoiler tel qu’il/elle est à l’abri des regards indiscrets…

N’ayant aucune valeur morale ni le moindre soupçon de fierté, il/elle sera capable des pires coups bas pour arriver à ses fins. La souffrance que ces derniers occasionneront chez la victime de ses agissements procurera à notre fion(ne) un plaisir jouissif. Nous ne manquerons pas d’y revenir…

 

 

7. Le cœur et l’esprit légers

 

Au regard des parties précédentes, il était difficile d’espérer mieux. En effet, un(e) fion(ne) n’éprouvera jamais de regrets, de honte, ni de culpabilité vis-à-vis de ses actes. Il/elle s’identifie à une victime continuellement persécutée, statut qui, selon lui/elle, justifie amplement ses moindres faits et gestes. Il/elle a conscience de sa perversion, mais ne cesse de se persuader qu’il/elle est en droit de l’appliquer. De ce fait, il/elle se libère de ses responsabilités qu’il/elle attribue aux autres. Ainsi, un(e) fion(ne) violent(e) minimisera systématiquement son comportement, fruit selon lui/elle d’une attitude inadmissible de la part de son compagnon qui l’a « poussé(e) à bout »…

En revanche, le/la fion(ne) n’a pas conscience de la véritable motivation qui le/la pousse à fioniser, cette dernière étant la volonté de combler à tout prix son vide intérieur, celui là même qui le/la fait tant souffrir et qui, paradoxalement, le/la pousse à aller de l’avant…

Article suivant : 2. La proie

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