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Les fion(ne)s ont tout un attirail d’armes et « d’instruments de torture ». Il est indispensable de les identifier afin de s’extraire de ce jeu machiavélique, ou, à défaut, de se défendre face à lui/elle.

 

Les sources de cette page reposent essentiellement sur le test d’Isabelle Nazare-Aga issu du livre « les manipulateurs sont parmi nous », et sur l’article Wikipédia « Le pervers narcissique » (qui n’est plus en ligne aujourd’hui).

 

 

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1. Se faire passer pour le contraire de ce qu’il/elle est

 

Voici la base sur laquelle repose tout l’empire du/de la fion(ne). Le principe est simple mais redoutablement efficace. En effet, le/la fion(ne), en adoptant un rôle aux antipodes de son « moi », n’éveille pas la moindre méfiance à son égard, et pourra, de ce fait, jouir de l’effet de surprise qui accompagnera la révélation de sa véritable personnalité. Qui pourrait, par exemple, soupçonner une assistante sociale de maltraiter ses enfants ?

 

Pour parfaire ce beau rôle, le/la fion(ne) va procéder de différentes manières :

 

  • Il/elle affirme le contraire de ce qu’il/elle pense : de façon persuasive et convaincante ;

 

  • Il/elle mime les comportements de la personne qu’il/elle courtise : afin de convaincre sa proie qu’il/elle incarne sa parfaite complémentarité ;

 

  • Il/elle use de fausse modestie : Bien qu’il/elle ne doute pas de sa supériorité, il/elle s’affiche simple et humble ;

 

  • Il/elle ment : Un(e) fion(ne) ne cesse de mentir en toutes circonstances.

 

 

2. â€‹Séduire

 

Il s’agit de la suite logique pour notre fion(ne) qui va, le temps d’amadouer sa proie, redoubler d’efforts pour justifier, en quelque sorte, le personnage fantastique qu’il/elle affiche.

 

  • Il/elle est on ne peut plus serviable : D’une manière générale, le/la fion(ne) est toujours prêt(e) à rendre service. Des heures supérieures pour faire plaisir à son patron aux coups de main rendus à la voisine du coin, le/la fion(ne) met le paquet pour véhiculer l’image d’une personne sympathique, agréable et digne de confiance ;

 

  • Il/elle use de compliments et de flatteries : Le/la fion(ne) aime caresser son partenaire dans le sens du poil, pour un temps tout du moins…

 

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3. Se protéger

 

Tout le monde le sait, il est extrêmement difficile de faire semblant sur le long terme. C’est un peu comme garder son calme face à une personne qui vous énerve fortement. En effet, arrive inévitablement le moment où l’impulsivité reprend le dessus, et où vous vous laissez glisser vers la colère et l’offensive. Eh bien, il en est de même pour le/la fion(ne). Les deux techniques précédentes sollicitant une énergie considérable, il/elle va faire en sorte de s’accorder quelques moments de calme pour ne pas se trahir lui/elle-même.

 

  • Il/elle cultive le mystère sur son passé : il/elle préfère largement le suggérer plutôt que d’en parler explicitement. (Nous allons y revenir…)

 

  • Il/elle répond de façon floue : nourrissant ainsi les doutes et les questionnements de sa proie ;

 

  • Il/elle cloisonne ses relations : de façon à ne pas éveiller les soupçons sur son jeu de rôle bâti sur du vent et des mensonges ;

 

  • Il/elle attaque « en cachette » : C’est le principe de dissimulation. Il/elle se montre sous son vrai jour à l’abri des regards indiscrets…

 

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4. Se montrer ambivalent et paradoxal

 

Voici là une arme efficace utilisée nécessairement par tout(e) bon(ne) fion(ne) qui se respecte. En effet, sa discipline repose essentiellement sur le PARADOXE et l’AMBIVALENCE.

 

 

  • Il/elle affiche des attitudes qui ne correspondent pas à ses paroles : Par exemple, le/la fion(ne) dira être partant(e) pour des vacances en Tunisie. Une fois sur place, il/elle sera exécrable, affirmant qu’il/elle n’a jamais voulu passer ses vacances ici et que l’Egypte était sa destination favorite !

 

  • Il/elle dit une chose et son contraire dans la même phrase : Principe totalement déstabilisant qui rend toute communication impossible. Le but est ici d’épuiser son interlocuteur/interlocutrice qui tentera tant bien que mal de pointer ces discordances. Ce dernier/cette dernière finira par avoir le cerveau retourné, et c’est à ce moment précis que le/la fion(ne) lancera ses plus tranchantes attaques afin de l’assommer…

 

  • L’humour fionique : Le/la fion(ne) aime par-dessus tout lancer des attaques vicieuses sous le prétexte de la rigolade. Sa proie ne saura pas si « c’est du lard ou du cochon », et c’est le but ! Ses réflexions ne font rire que lui/qu’elle, non pas parce qu’elles ne sont pas drôles, mais parce-que son interlocuteur/son interlocutrice n’a pas d’humour bien sûr ! Le/la fion(ne) se délecte de l’humour mesquin, piquant, et en use à outrance.

 

  • Il/elle valorise et dévalorise : Le/la fion(ne) aime se mettre sur un piédestal et dévaloriser parallèlement sa proie. Pour cela, il/elle va :

 

> Faire croire en sa supériorité : Le/la fion(ne) sait tout mieux que tout le monde ;

 

> Dévaloriser l’autre : Le/la fion(ne) se plait à dénigrer et à rabaisser sa proie ;

 

> Calomnier : Le/la fion(ne) ne cesse de critiquer implicitement ou explicitement son entourage, et en particulier les proches de sa victime. Il/elle aime faire germer le doute dans l’esprit de cette dernière. Par la même occasion, il/elle tente allègrement de semer des histoires et de provoquer des disputes, fatales l’espère-t-il/elle. Par ailleurs, il/elle se délecte de monter les gens les uns contre les autres et de faire imploser des équipes (sur son lieu de travail notamment).

 

 

5. Se déresponsabiliser : Culpabilisation et victimisation

 

Le/la fion(ne) n’est pas un modèle de courage : il/elle n’assume pas ses prises de position, ses choix, ses actes. Pour se démettre de ses responsabilités, il/elle dispose de toute une palette de stratégies sournoises :

 

  • Il/elle culpabilise l’autre : La culpabilisation est la marque de fabrique du/de la fion(ne) ! Rien de plus efficace que de pointer les torts (réels ou fictifs) de l’autre pour faire l’impasse sur ses propres responsabilités !

 

  • Il/elle fait faire ses commissions par les autres : afin de pouvoir revenir sur ces dernières en feintant qu’elles n’ont jamais été affirmées par lui/elle, mais par un intermédiaire. Notez que cette stratégie sème, par la même occasion, la discorde entre les protagonistes concernés…

 

  • Il/elle cache pour mieux montrer : Il/elle ne communique pas clairement ses intentions, fait des allusions subtiles de façon à suggérer l’idée à sa proie. C’est le principe de l’INDUCTION. Ainsi, il/elle peut la conduire à faire quelque chose contre son gré sans n’avoir rien formulé explicitement. Si le/la fion(ne) se heurte à un refus, il lui suffira tout simplement d’affirmer qu’il/qu’elle n’a jamais rien demandé, et que sa victime frise la paranoïa ! L’induction est un moyen redoutablement efficace pour permettre au/à la fion(ne) de fuir ses responsabilités, et de culpabiliser son interlocuteur par la même occasion ;

 

  • Il/elle invoque des raisons logiques pour déguiser sa demande : Il s’agit là encore d’une manière sournoise de justifier toutes ses exigences.

 

  • Il/elle exige une attitude irréprochable de son interlocuteur/interlocutrice pour pouvoir répondre aux questions : Ainsi, le moindre « faux pas » (réel ou imaginaire encore une fois) sera pointé par le/la fion(ne) comme étant la raison de sa non-réponse.

 

  • La VICTIMISATION : Tout un art ! Le/la fion(ne) utilisera la victimisation sans relâche pour tantôt s’attirer la pitié de son entourage, tantôt culpabiliser son/sa partenaire, tantôt attirer l’attention sur lui/elle. Le/la fion(ne) est talentueux/talentueuse pour pleurer sur commande et jouer au petit malheureux/à la petite malheureuse à qui la vie n’a rien épargné…

 

  • Il/elle se fait passer pour « fou/folle », « amnésique » : il/elle n’hésitera pas à feindre la folie ou le trou de mémoire pour justifier ses pires actes.

 

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6. La mauvaise foi

 

Voici là une belle caractéristique de la personnalité fionique. En effet, le/la fion(ne) ne reconnaîtra JAMAIS un soupçon de tort et/ou de mensonge. S’il/elle le fait, ça ne sera qu’à demi-mot, ponctué de justifications visant à le/la déresponsabiliser.

 

  • Il/elle nie les évidences

 

  • Il/elle change de sujet au cours d’une conversation ou fuit l’entretien : En d’autres termes, il/elle noie le poisson pour étouffer ce qui le/la dérange.

 

 

7. S’imposer au détriment d’autrui

 

Le/la fion(ne) se plait à montrer qu’il/elle a les cartes en main, et qu’il/elle est en mesure de conduire les choses là où il/elle le désire.

 

  • Il/elle affirme des fausses vérités invérifiables : afin de faire perdre toute valeur aux critiques portées à l’encontre de ses arguments. Il/elle impose de cette façon la fin d’une discussion, d’un débat ;

 

  • Il/elle utilise le dernier moment pour faire agir autrui : la personne n’aura plus le choix et se verra dans l’obligation de s’exécuter, sous peine de se heurter à un(e) fion(ne) outré(e) par ce manque de collaboration !

 

  • Il/elle menace ou fait du chantage ouvert

 

 

8. S’approprier pleinement autrui

 

Là est l’ultime but du/de la fion(ne) : POSSÉDER sa proie. Pour cela, il/elle procède de la façon suivante :

 

  • Il/elle efface la limite entre sa victime et lui/elle : Pour ce faire, il/elle s’approprie les qualités de sa proie, et lui délègue ses propres traits de caractère

 

  • Il/elle crée une relation de dépendance : en inhibant la pensée critique de sa proie par le biais de ses attaques quotidiennes alternées par des phases de séduction. Il/elle fait en sorte que la victime se sente responsable du climat malsain dans lequel elle évolue ;

 

  • Il/elle empêche la victime de satisfaire ses désirs : Pour le/la fion(ne), il n’y a de place que pour ses propres désirs. La victime est d’ailleurs là pour les satisfaire…

 

 

Il est bon de se familiariser avec les techniques de contre-fionisation pour pouvoir contrer les attaques d’un(e) fion(ne).

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