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Un(e) fion(ne), bien qu’extrêmement doué(e) dans sa discipline, n’est pas pour autant intouchable, bien au contraire. La contre-fionisation est un ensemble de techniques pour mettre à mal un(e) fion(ne) confiant(e). Elle suppose toutefois d’identifier clairement la manipulation et de faire un travail sur soi pour être capable de garder son sang froid.

 

Isabelle NAZARE-AGA évoque ces techniques dans son ouvrage « Les manipulateurs sont parmi nous ».

1. Anticiper et contourner l’affrontement

 

Vous sentez que le/la fion(ne) vous cherche des noises ? Vous voyez venir les piques annonciateurs d’une conversation houleuse dans laquelle vous ne pourrez pas en placer une ? Place alors à la prévention !

Laissez glisser ses critiques sur vous et ne réagissez pas. Le/la fion(ne) va être surpris(e) par cette attitude et va monter d’un cran dans ses attaques. Ne lui accordez pas d’intérêt et restez en mode INDIFFÉRENCE. Là est le meilleur moyen de le/la déstabiliser, lui/elle qui cherche, à l’inverse, de l’attention (on pourrait l’écrire comme ça d’ailleurs : « de la tension »)…

 

 

2. Rester « zen » et éviter l’agressivité

 

Très difficile j’en conviens face à un(e) fion(ne) provocateur/provocatrice et de mauvaise foi. Toutefois, sachez que le/la fion(ne) n’attend qu’une seule chose : vous faire sortir de vos gonds. Ainsi, il faut lui donner l’inverse de ce qu’il/elle attend. Une réaction agressive ne le/la déstabilisera pas. Au contraire, elle va le/la conforter dans l’idée que ses attaques vous touchent. La souffrance occasionnée par ces dernières le/la poussera à continuer sur sa lancée. Proscrire l’agressivité et adopter une attitude calme va profondément perturber un(e) fion(ne) à l’attaque.

 

 

3. Ne pas rentrer dans la polémique

 

Malheureusement, il en faut plus pour contrer un(e) fion(ne). En effet, si celui-ci/celle-ci va se sentir démuni(e) face à une attitude indifférente et posée, il/elle va toutefois imposer malgré vous une conversation qu’il faut savoir contenir. Il est donc primordial de ne pas rentrer dans la polémique. Pour cela, ne tentez surtout pas de lutter de front ! Il faut se défendre subtilement. Vous avez un(e) professeur hors pair en face de vous, servez-vous en…

 

 

4. S’inspirer des méthodes fioniques

 

On y arrive : se défendre subtilement suppose qu’il faut jouer sur le même terrain que son adversaire…avec les mêmes armes ! En effet, ce n’est pas parce que le/la fion(ne) les utilise quotidiennement qu’il/elle sait pour autant les contrer !

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Voici donc une liste de techniques fioniques destinées à mettre à mal votre adversaire :

 

  • Ne vous justifiez plus : Affirmez vos choix, autant de fois qu’il le faut, sans apporter une quelconque justification. Vous êtes majeur(e) et n’avez de comptes à rendre à personne. Faites le savoir…

 

  • Soyez superficiel(le) et mystérieux/mystérieuse : Répondez de la même manière qu’un(e) fion(ne) : soyez vaseux/vaseuse, flou(e), imprécis(e). Évitez la profondeur dans vos propos. Ne lui laissez pas la moindre prise à laquelle il/elle pourrait se raccrocher. Laissez le/la goûter à ce sentiment d’incompréhension et de doute qu’il/elle prend tant plaisir à faire germer dans l’esprit des autres…

 

  • Répondez par des phrases courtes : Un « oui » ou un « non » sont largement suffisants ! N’étayez pas vos réponses et restez le plus concis possible ;

 

  • Utilisez des dictons et des phrases toutes faites : Idéal pour couper court à une discussion, et pour déstabiliser un(e) fion(ne) qui veut en découdre. De la même manière, n’hésitez pas à employer le « on » qui évoque la généralité, les phrases stéréotypées auxquelles il n’y a pas grand-chose à répondre ! Tous les moyens sont bons pour faire vaciller sa répartie.

 

  • Évitez la spontanéité et l’impulsivité : afin de ne pas laisser transparaître le moindre indice qui pourrait témoigner de votre agacement. Une marque d’énervement serait une faille dans laquelle le/la fion(ne) s’engouffrerait. Restez réfléchi(e), poli(e) et posé(e) ;

 

  • Regardez votre fion(ne) dans les yeux : Il/elle ne doit pas sentir une quelconque intimidation, mais une force qui lui fera comprendre que vous ne lâcherez rien, et que ses tentatives pour vous faire du mal seront inopérantes.

 

  • Utilisez l’humour et l’autodérision : Anticipez son humour fionique et pratiquez l’autodérision ! Effets garantis ! Moquez-vous de vous-même, vous couperez à votre fion(ne) l’herbe sous ses pieds ! Souriez en fin de phrase pour clôturer le tout. Vous obtiendrez ainsi un(e) fion(ne) sur la touche !

 

 

La contre-fionisation est une discipline particulièrement difficile à exercer. En effet, l’emprise, la fatigue, la peur…viennent parasiter cette capacité à savoir garder son calme et à tenir tête au/à la fion(ne). Ces techniques s’apprennent et se peaufinent, et il est intéressant de faire un travail sur soi pour y parvenir. D’expérience personnelle, je peux vous affirmer qu’une contre-fionisation bien menée est efficace !

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Article suivant : 13. Stade post-fionique II.

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