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1. La fuite

 

Elle peut intervenir à l’issue de plusieurs mois, voire de nombreuses années. Votre instinct de survie prendra le pas sur la peur, et vous donnera la force de vous en aller. Jugeant qu’il n’y a plus d’autres alternatives et que votre vie est en danger, vous vous détacherez de votre fion(ne) de manière définitive.

Certain(e)s d’entre vous auront préparé leur départ clandestinement, d’autres se verront fuir du jour au lendemain sans aucune préméditation.

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Cette étape, bien que cruciale, ne signera pas la fin instantanée du cauchemar. En effet, vous allez malheureusement devoir vous consacrer à une longue lutte pour reconquérir votre liberté qui sera encore parasitée par une emprise et un(e) fion(ne) tenaces. Pensez-vous, notre « maître » refuse de déclarer forfait ! Il va, de ce fait, s’engager dans une course poursuite pour récupérer son « chien », mais aussi pour rester digne devant les passants qui ont assisté à la scène, le sourire en coin…

 

 

2. La rage

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre fion(ne) est en colère ! Pire que ça même, il/elle est dans une rage folle, rongé(e) par la haine jusqu’aux os. Il/elle sent que son adversaire a définitivement quitté le ring, et s’empresse de jouer ses cartes fétiches pour récupérer la situation. Culpabilité, pleurs, cris, menaces, déclarations d’amour, promesses, insultes…seront présentés de la manière la plus illogique qui soit pour déstabiliser un/une ex-partenaire désormais déterminé(e) à ne plus céder.  

Le/La fion(ne) est terrassé(e) par un coup qu’il/elle ne pensait plus recevoir. La citation suivante (issue d’un article sur les pervers narcissiques de Wikipédia qui n’est plus en ligne) résume bien la situation : « Quand un pervers perçoit une blessure narcissique (défaite, rejet), il ressent un désir illimité d'obtenir une revanche. Ce n'est pas, comme chez un individu coléreux, une réaction passagère et brouillonne, c'est une rancune inflexible, implacable, à laquelle le pervers applique toutes ses forces et ses capacités de raisonnement. »

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Contrairement à ce que pense notre fion(ne), il n’y a pas de « vainqueur » dans un combat fionique. En effet, bien que la victime porte le dernier coup à son adversaire en prenant la décision de mettre fin au combat, elle s’en sort meurtrie, dans un état psychologique frisant la dépression.

En revanche, il y a un perdant : le/la fion(ne) voit filer l’objet de sa convoitise, et par la même occasion les qualités qu’il/elle s’était octroyées en aspirant celles de sa/son partenaire. Lors d’une rupture, il/elle met également en danger sa réputation, aussi chère pour lui/elle que son compte en banque et que sa propre vie. Cette même séparation lui renvoie aussi ce qu’il/elle n’est pas en mesure d’accepter : il/elle n’est pas digne d’être aimé(e)… 

Il/elle vivra alors la rupture comme une attaque plus qu’injustifiée contre lui/elle, impardonnable…et punissable.

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Vous n’êtes donc pas (encore) sorti(e) de l'auberge…

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Article suivant : 9. Stade post-fionique I.

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