top of page

Encore un grand moment de solitude pour vous, mes chères victimes, qui allez devoir faire le choix entre :

 

  • fuir à des centaines de kilomètres, laissant derrière vous logement, emploi et amis, pour regagner un soupçon de paix

 

  • remettre à flot votre vie d’antan avec une nouvelle donne dans votre vie : un(e) fion(ne) s’employant à vous harceler quotidiennement et à vous réduire en miettes

1. Une victime qui se reconstruit

 

La destruction de la personne victime d’agissements fioniques n’est pas inhérente à la durée de la relation : en effet, la victime sera dans un état chaotique, qu’elle soit restée 10 mois ou 10 ans avec son/sa fion(ne). En revanche, une personne qui aura su s’extraire du cadre fionique suffisamment tôt parviendra plus rapidement à remonter la pente que quelqu’un ayant vécu sous emprise de nombreuses années. Pour résumer, l’étape post-fionique est nécessairement longue  et douloureuse, et l’est d’autant plus si le/la fion(ne) est continuellement présent(e) dans la vie du/de la rescapé(e).

 

Ainsi, si vous êtes l’un(e) de ces derniers/dernières, vous allez passer par plusieurs étapes successives :

 

> La prise de conscience : la rupture va être une révélation, et va vous conforter dans l’idée que votre fion(ne) a, depuis le tout premier jour, des problèmes majeurs irrémédiables. De nombreux éléments vont vous revenir en mémoire : vous les verrez sous un nouveau jour, non plus comme des « malentendus » mais comme des indices que vous n’aviez pas su interpréter, des pistes que vous aviez même occultées inconsciemment pour ne pas voir la réalité en face. Vous vous confronterez pour la première fois aux dégâts engendrés par cette fâcheuse expérience.

 

> La culpabilité de « n’avoir rien su faire » : Cette culpabilité, tant sollicitée par votre fion(ne) lors de la relation, ne s’envolera pas du jour au lendemain. Elle continuera à vous tourmenter et vous vous sentirez toujours, à certains moments, responsable du tournant qu’a pris la situation. Cette culpabilité disparaîtra progressivement, mais occasionnera des souffrances difficilement surmontables dans les premiers temps. A noter que cette culpabilité sera particulièrement lourde à porter pour un homme, étant donné qu’il est communément admis que la violence (psychologique/physique) dans un couple s’exerce par des hommes sur des femmes (ce qui est loin d’être toujours le cas pourtant…).

 

La dissipation du brouillard : Vous ne cesserez de dépenser une énergie considérable à ressasser cette histoire. Toutefois, cette gymnastique psychique va porter ses fruits. En effet, vous allez finir, pour la majorité d’entre vous, par acquérir les éléments de compréhension qui vont vous permettre de vous extraire définitivement de cette emprise destructrice. En plus de vous remettre en question, vous finirez par cerner la véritable personnalité de votre fion(ne), et identifier précisément le piège dans lequel vous êtes tombé(e). Vous prendrez conscience que vous avez été, au cours de cette relation, sali(e), abusé(e) et humilié(e). Paradoxalement, vous vous sentirez mieux, car cette constatation signera la fin d’une culpabilité qui vous rongeait jusqu’à présent.

 

La reconquête de l’estime et de la confiance en soi : Libéré(e) d’un poids, vous allez réapprendre à vous écouter et à vous respecter. Vous cesserez de nier vos désirs et vous vous accorderez du temps pour les satisfaire. Avec le temps, vous identifierez les éléments de votre PROPRE personnalité qui vous ont conduit(e) à tomber dans les griffes d’un(e) fion(ne) (voir l’article « Stade post-fionique II. » qui détaille davantage ce point), et vous mobiliserez toute votre vigilance pour ne pas revivre une pareille expérience. De ce fait, vous évoluerez dans une méfiance latente qui pourra, à certains moments, vous faire basculer dans la paranoïa ! Vous serez encore régulièrement sujet(te) à des périodes de mal-être qui vous renverront directement à votre fion(ne). Toutefois, vous aurez, à ce stade post-fionique, fait des progrès considérables, et le temps sera votre allié pour vous permettre d’exorciser définitivement vos démons tenaces.  

 

Une culpabilité qui change de visage : En effet, si vous culpabilisiez auparavant d’avoir pu être responsable de cette situation catastrophique, vous culpabiliserez désormais d’avoir été assez naïf/naïve pour ne pas avoir su démasquer la supercherie…et pour avoir accordé votre confiance à un(e) piètre prestidigitateur/prestidigitatrice.

 

 

Comme vous pouvez le constater, les cicatrices que les fion(ne)s infligent à leurs victimes sont marquées au fer rouge… L’étape post-fionique est source d’épreuves certes, mais aussi d’enrichissements qu’il faut savoir identifier pour se sortir grandi d’une expérience aussi douloureuse.

 

 

2. Un(e) fion(ne) qui s’évertue à détruire

 

Le/la fion(ne) va mobiliser toutes ses capacités pour entraver votre reconstruction et pour sortir de cet échec la tête haute. Son quotidien va alors s’orienter autour des trois priorités suivantes :

 

Pulvériser l’ennemi : Tous les moyens seront ici permis. Le/La fion(ne) va consacrer les ¾ de son temps à faire de votre quotidien un cauchemar de tous les instants. Tambourinages intempestifs, harcèlement téléphonique, humiliation sur le lieu de travail, filatures, dépouillage financier… seront autant d’activités auxquelles s’adonnera le/la fion(ne) pour arriver à ses fins. Il/elle continuera la fameuse alternance entre l’amoureux(se) transit et le/la serial killer au sang froid. Il/elle s’adonnera aussi à l’activité suivante : ruiner votre réputation. Pour cela, il/elle inventera les pires mensonges sur vous afin de se faire des alliés qui pourront, par leur jugement, participer à votre destruction, vous qu’il/qu’elle déteste au plus haut point…et qu’il/qu’elle cherche pourtant désespérément à récupérer…

 

Sauver les apparences : Le/La fion(ne) va ici ressortir l’un de ses rôles favoris : celui de la victime ! Il/elle va pleurer, se lamenter, crier à l’incompréhension et à l’injustice de ce monde de brutes. C’est d’ailleurs par cette même occasion qu’il/elle prendra un malin plaisir à véhiculer une image déplorable de vous. Malheureusement, le/la fion(ne) réussira souvent son coup, parvenant, dans la majorité des cas, à se faire plaindre et à attirer l’attention sur son « « triste sort », le tout en sollicitant parallèlement le mépris envers vous, son « bourreau ». Il/elle fait d’une pierre deux coups…et s’en délectera en solitaire.

 

A la recherche d’une nouvelle proie : Le/La fion(ne) repartira illico presto à la chasse ! En effet, la perspective de vivre sans une personne à fioniser lui est insupportable, ce pourquoi il/elle refusera de rester sur ses échecs et continuera perpétuellement à reproduire des schémas identiques avec des proies différentes. Il/elle est dépendant(e) du mal qu’il/qu’elle prend plaisir à infliger à autrui. Il/elle cessera d’importuner son ancien(ne) partenaire uniquement après avoir déniché une nouvelle proie. En attendant, il/elle conduira conjointement ces deux missions d’arrache-pied, pour le plus grand malheur de son ancienne victime…et de sa future proie…

 

 

Ainsi se solde indéniablement une relation fionique. Toutes les victimes ont eu l’espoir de faire exception, toutes se sont cassées les dents face à de pareilles relations...

 

Gardez à l’esprit qu’un(e) fion(ne) ne change pas, car il/elle ne se sent pas malade. Il/elle ne vous aime pas, car il/elle en est incapable.

​

​

​

Article suivant : 10. Le test fionique​

​

​

bottom of page