top of page

​

1. Le « feu vert »

 

Pour que la mutation soit effective, le/la fion(ne) a besoin d’une garantie. En effet, il/elle n’entend pas perdre le fruit de ses efforts vaillamment fournis. Il/elle n’entend pas non plus renoncer à l’investissement financier qu’il/elle a entrepris via les cadeaux et les restos ! Eh oui mes chères victimes, ces charmantes attentions ont été conduites dans l’unique but de les voir fructifier un jour, celui là même où vous donnerez la preuve à votre fion(ne) que vous êtes prêtes à vous engager avec lui/elle et POUR lui/elle.

Ainsi, l’emménagement dans un appartement commun, un mariage, un enfant… sonneront à ses oreilles comme l’heure d’ôter son masque… et de se présenter à vous sous un jour nouveau…

​

 

2. La mutation, phase 1

 

Le/la fion(ne), désormais en pleine confiance, va commencer par s’accorder quelques minutes de répit. En effet, jouer le/la prince(sse) charmant(e) est amusant deux minutes certes, mais ce rôle commence sérieusement à le/la fatiguer. Ainsi, il/elle va subitement vous faire partager ses sauts d’humeur, ses coups de blues, ses crises de larmes et de jalousie aussi… Il/elle va progressivement afficher des traits de caractère que vous ne connaissiez pas jusqu'à présent. Désarmé(e) par le mal-être de votre doux compagnon, vous allez naturellement tenter de le materner, de le consoler et de le rassurer. Il/elle va alors en profiter pour imposer certaines conditions, garantes selon lui/elle de son meilleur être psychologique. Soucieux/soucieuse du bonheur de votre fion(ne), vous vous exécuterez…

 

Exemple : Un(e) fion(ne), en prétextant se sentir mal-aimé(e) par les amis de son partenaire, pourra conduire ce dernier à couper les ponts avec ses proches. Le/la fion(ne) jubilera alors d’observer ce sacrifice, témoin d’une emprise solide. Il/elle se satisfera également d’avoir évincé les personnes susceptibles de menacer son œuvre fionique…

​

 

3. La mutation : phase 2

 

S’amorce alors un tourbillon qui va vous noyer à une vitesse impressionnante. En effet, plus vos efforts sont grands pour satisfaire les volontés de votre fion(ne), plus celui-ci/celle-ci feint un mal-être qu’il/elle ne parvient pas à surmonter, et qui nécessite selon lui/elle toujours plus d’attention et de concessions. Le/la fion(ne) est, à cet instant précis, entrain de pomper votre énergie. Vous vous essoufflez progressivement, déterminé(e) à vouloir récupérer votre prince(sse) charmant(e) d’antan. Vous restez persuadé(e) que la personnalité que votre fion(ne) donne à voir dans ses « passages à vide » n’est pas véritablement la sienne, mais le reflet d’un vécu douloureux que vous vous obstinez à vouloir soigner.

Lui/Elle en revanche, vous grignote un peu plus chaque jour, et ne ressort le masque du (de la) prince(sse) charmant(e) que pour les grandes occasions : en public, et à la suite des disputes qui deviennent de plus en plus fréquentes.

 

 

4. La mutation : phase ultime

 

Le/La fion(ne) ne se contente pas de pomper votre énergie : en plus de s’attribuer grossièrement vos qualités, il/elle va vous déléguer ses traits de caractère !

Pour ce faire, il/elle va user de techniques diverses sur lesquelles je reviendrai dans la partie « Méthodes fioniques ». Harcèlement, dénigrement, dévalorisation, victimisation, dialogue paradoxal… seront alors au menu du jour. Comble du luxe, vous serez désigné(e) comme COUPABLE de cette éruption fionique aussi violente qu’inattendue (et pourtant si prévisible quand on y regarde de près…)

A ce stade, le/la fion(ne) se révèle tel qu’il/elle est réellement : exécrable, monstrueux/monstrueuse et sans pitié. Il/elle se révélera également radin(e). Il/elle utilisera sans hésitation la violence physique s’il/elle juge que la situation l’exige.

Vous êtes, quant à vous,  totalement dépassé(e). Vous subissez un piège que vous n'arrivez pas à identifier et dont vous êtes incapable de vous extraire…

 

​

5. La descente aux enfers

 

Vous êtes dans un état difficilement descriptible, atrocement douloureux. La surprise se mêle à l’incompréhension et à la peur. Vous vous sentez démuni(e), assailli(e) par de nombreux doutes quant à votre partenaire encore si exemplaire il y a quelques mois, et quant à votre part de responsabilité dans ce cataclysme. L’idée d’avoir été abusé(e) est trop difficile à accepter, et vous ne cessez de rassembler diverses excuses vous prouvant que votre fion(ne) n’est pas un monstre, mais un être en difficulté qui a besoin d’être soigné(e) et qui peut changer par la force de votre amour.

Vous êtes, par ailleurs, fatigué(e) physiquement et psychologiquement. Vous avez perdu la capacité à vous écouter et à vous faire confiance. Vous vous sentez comme « confondu(e) » avec votre fion(ne), ne sachant plus vraiment ce qui est bon pour vous, pour lui, pour votre couple…  Vous éprouvez un mal fou à vous dissocier de votre bourreau, ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait que le/la fion(ne) a pris soin d’effacer progressivement la limite entre lui/elle et vous. Vous lui appartenez, au même titre qu’un OBJET. Vous ne faites « plus qu’un ».

Meurtri(e) et humilié(e), vous imposerez une première rupture…

​

​

​

Article suivant : 5. La mise hors combat

​

​

Vous ne croyez pas aux mutants ? Eh bien vous avez tort… En effet, les fions sont certainement la plus grande espèce du monde moderne capable d’invraisemblables transformations à hauteur des plus grands films de science fiction !

bottom of page